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Le "Québécois" une langue à part entière ?
Non, la langue du Québec est le français. A l'écrit, il n'y a presque pas de différence entre le
Québec et la France. Un texte rédigé au Québec ne
diffère quasiment pas d'un texte produit en France. Lisez des
journaux comme "Le Devoir" ou "L'Actualité" et vous verrez qu'il
vous faudra arriver à la moitié de l'article pour
déceler un mot ou une expression qui trahissent son auteur
québécois.
Les différences sont plus marquées à l'oral : En
effet, quelque soit le pays, le langage parlé est souvent
plus familier, populaire, argotique, que le langage écrit, et
c'est dans cas que les régionalismes ressortent. Mais comme
dans tous les pays, le milieu social, le niveau d'études, la volonté d'avoir ou non un langage soutenu, font qu'il
y a beaucoup de gens au Québec,
sans doute la majorité qui ont un langage oral proche du langage
écrit et du français académique, et d'autres qui
parlent d'une manière beaucoup plus populaire. Dans le cas du
Québec, ce langage populaire est appelé "Joual"
(déformation du mot cheval). Quand on entend du joual, avec
l'accent, on est tenté de dire que
le joual est une langue différente du français de Paris.
Mais une fois de plus je précise que le joual n'est pas
représentatif des Québécois.
On
remarque aussi que le français du Québec se rapproche
de plus en plus du français de France, notamment chez les plus
jeunes. Probablement en raison de l'influence grandissante de la
télévision par câble, des films de France, des
chansons, de l'internet etc. Et c'est encore plus vrai à
Montréal, sous l'influence sans doute d'une communauté
française (de France) importante.
Parmi les différences entre le Québec et la France, on
note des mots disparus en France qui se maintenus au Canada (l'inverse
est vrai aussi), quelques mots issus des patois de l'ouest de la
France, des mots anglais non utilisés en France (l'inverse est
vrai aussi), des mots et expressions anglaises traduites mot à
mot, une prononciation parfois déroutante (selon le locuteur)
pour un Français, une manière très
différente de jurer, basée sur des mots de la religion
(voir Les sacres), un tutoiement plus répandu qu'en France
( ne pas s'offusquer si le vendeur d'un magasin vous accueille avec un
"salut" et vous tutoie).
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